Usine60
- Mathilde Herbinier
- 2 mai
- 2 min de lecture
Usine 60 est un lieu de création. Usine à échelle humaine, laboratoire de transformation et de matérialisation des idées où les objets créés sont des véhicules, des outils de réflexion, des prétextes à la rencontre et au dialogue.
Mélissa Fillion, artiste céramiste, est préoccupée entre autres par les rapports qu’on entretient avec nous-mêmes et notre environnement. Son travail pose un regard sensible sur l’espace et le sens que prend l’objet dans nos vies et sur les liens qu’on tisse avec et à travers lui. Ses objets sont une porte d’entrée sur le quotidien.
Parler à travers l’objet.
Dans sa production, les thématiques sont souvent inspirées d’évènements ou d'histoires préoccupantes autour de l'actualité et de la condition humaine. Dans leur cohabitation, les œuvres sont présentées en corpus dans un univers poétique et surréaliste. Chaque série étant généralement liée avec les autres par une trame narrative et présentée dans une symbolique ouverte.
Sa pratique se penche sur plusieurs volets : production utilitaire, sculpturale, projets de murale, médiation culturelle.
La majorité de sa production est utilitaire. Elle présente entre autres, des tasses, gobelets, bols et assiettes très colorées. Les pièces uniques et des petites séries sont tournées ou confectionnées au galetage puis moulées sur ronde-bosse. Ses objets au caractère ludique sont dessinés et colorés aux engobes. Pour elle, l’objet quotidien est d’abord utilisé comme un canevas, une surface à peindre et à dessiner. Il se présente d’abord comme un petit tableau qui illustre ou raconte.
Sa pratique sculpturale se développe en parallèle à sa production utilitaire en faisant écho souvent aux mêmes référents formels et en explorant généralement les mêmes thématiques et réflexions. Les deux pratiques tendent à se répondre et à cohabiter.
Elle porte aussi un grand intérêt pour les projets de murales en médiation culturelles. Ils la séduisent pour les rencontres qu’ils engendrent et parce qu’ils proposent de sortir du rapport intime avec le spectateur pour devenir générateurs d’expériences collectives. Amener la création dans l’espace public suggère une tout autre dimension au dialogue, un aspect auquel elle commence à s’attarder.
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